nos emplois, nos usines!
Par Hervé Nathan. Les partenaires sociaux ont terminé cette nuit la négociation sur l’Unedic. Toute l’architecture de l’accord tourne autour d’un objectif surréaliste du Medef: réduire les moyens de l’Unedic, au moment même où le chômage explose.
Le patronat français est-il le plus mauvais économiste du monde, comme on a dit que la droite française (puis la gauche) était la plus bête ? Franchement, on peut se poser la question au vu du projet d’accord sur l’assurance-chômage divulgué ce matin.
Le texte prévoit en effet que les versements patronaux et salariaux à la caisse chômage baissent tous les 6 mois tant que le compte d’exploitation de l’Unedic est excédentaire ! Selon les calculs de l’Unedic, ce sera le cas le 1er juillet prochain, même en cas de récession de -1%, et sans doute aussi à la fin de 2009.
Mais, au même moment, le marché de l’emploi sera au plus bas ! Selon les projections de l’Insee, le secteur concurrentiel marchand (le « champ Unedic ») aura détruit plus de 169 000 emplois au semestre 2009 ! Soit davantage qu’au plus fort de la récession de 1992-1993. Le marché du travail sera vraisemblablement bloqué. Comment peut-on, dans ces conditions, envisager que ce soit le moment de réduire les capacités de l’assurance-chômage ?
Là encore, on peut se poser la question : croit-on qu’en 2009, alors que les entreprises ont d’ores et déjà bloqué toutes les embauches, les chômeurs trouveront plus facilement du travail ? En fait cette mesure va toucher non pas ceux qui « abusent » des Assedic, mais ceux qui ont le plus de mal à trouver un emploi, ceux qui seront pénalisés deux fois : par l’absence de postes de travail, et par la réduction de leurs droits. A ce compte, on peut redouter que les statistiques du RSA de Martin Hirsch ne se mettent à enfler dès le deuxième semestre 2009 !
Non seulement le Medef a obtenu le report de cette hausse des prélèvements sur les entreprises pourtant prévue par la loi de financement de la sécurité sociale, mais il se refait la cerise sur les cotisations Unedic. Si tout se déroule selon ce plan, le résultat de ce tour de passe-passe pourrait bien être le suivant : en plein marasme économique, ce sont les chômeurs qui paieront pour les retraités. On avait connu « l’horreur économique » en 1995. En 2008, nous allons découvrir l’imbécillité économique.
- Obsession
Le texte prévoit en effet que les versements patronaux et salariaux à la caisse chômage baissent tous les 6 mois tant que le compte d’exploitation de l’Unedic est excédentaire ! Selon les calculs de l’Unedic, ce sera le cas le 1er juillet prochain, même en cas de récession de -1%, et sans doute aussi à la fin de 2009.
Mais, au même moment, le marché de l’emploi sera au plus bas ! Selon les projections de l’Insee, le secteur concurrentiel marchand (le « champ Unedic ») aura détruit plus de 169 000 emplois au semestre 2009 ! Soit davantage qu’au plus fort de la récession de 1992-1993. Le marché du travail sera vraisemblablement bloqué. Comment peut-on, dans ces conditions, envisager que ce soit le moment de réduire les capacités de l’assurance-chômage ?
- Addition
Là encore, on peut se poser la question : croit-on qu’en 2009, alors que les entreprises ont d’ores et déjà bloqué toutes les embauches, les chômeurs trouveront plus facilement du travail ? En fait cette mesure va toucher non pas ceux qui « abusent » des Assedic, mais ceux qui ont le plus de mal à trouver un emploi, ceux qui seront pénalisés deux fois : par l’absence de postes de travail, et par la réduction de leurs droits. A ce compte, on peut redouter que les statistiques du RSA de Martin Hirsch ne se mettent à enfler dès le deuxième semestre 2009 !
- Après « l'horreur économique »...
Non seulement le Medef a obtenu le report de cette hausse des prélèvements sur les entreprises pourtant prévue par la loi de financement de la sécurité sociale, mais il se refait la cerise sur les cotisations Unedic. Si tout se déroule selon ce plan, le résultat de ce tour de passe-passe pourrait bien être le suivant : en plein marasme économique, ce sont les chômeurs qui paieront pour les retraités. On avait connu « l’horreur économique » en 1995. En 2008, nous allons découvrir l’imbécillité économique.
Mercredi 24 Décembre 2008 - 12:44
Hervé Nathan
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