mardi 18 novembre 2008

C'EST L'ULTRACAPITALISME QUI DETRUIT NOS VIES!

UN MONDE......

DECLARATION DE ANNIE DAVID SENATRICE DE L'ISERE INSCRIT AU Compte rendu analytique officiel du 18 novembre 2008-

ANNIE DAVID - Je souhaite vous alerter sur la situation des 228 salariés de Tyco Electronics, entreprise située à Chapareillan. Après l'annonce, le 4 septembre 2008, d'un plan de restructuration européen et la fermeture des sites Tyco Electronics en Europe de l'ouest, ces femmes et ces hommes qui ont participé à la bonne marche de l'entreprise se battent pour conserver leur emploi. Ce sont au total 500 personnes qui sont menacées si on laisse faire la direction. Le PDG a déclaré le 5 septembre : « Ces mesures sont une étape supplémentaire d'une initiative stratégique pour rationaliser nos opérations et améliorer notre productivité ». Pourtant, à fin mars 2008, Tyco avait doublé ses résultats sur opérations stratégiques par rapport à 2007, doublé aussi son cash flow disponible, distribué annuellement 280 millions de dollars de dividendes. Sa croissance est de 17,7 %.
Tyco Electronics France, quant à lui, a obtenu un résultat de 6 millions en 2007 et il en sera de même pour 2008. En outre, il dispose de plus de 155 millions de liquidité. Or, la direction prévoit de transférer les productions des sites français en Hongrie et en Tchéquie. Mais une analyse d'un cabinet d'experts estime que ce projet aventureux risque de mettre en péril tout le groupe, et par contrecoup les équipementiers de rang 2 et donc les constructeurs automobiles. De plus, les économies de salaires obtenues grâce à ces délocalisations ne compenseront pas les coûts directs et indirects de cette restructuration. Tyco sera alors amené à fermer des usines, au détriment des milliers de salariés du groupe !
Comme je l'ai constaté samedi matin, le dialogue social est complètement bloqué. Le directeur France applique une méthode tout à fait particulière : ainsi a-t-il longtemps refusé de communiquer les informations nécessaires au cabinet d'expert afin d'avancer dans la procédure. Samedi matin, en infraction totale avec le code du travail, les représentants du personnel n'ont pu entrer sur le site alors que l'usine fonctionnait.
Aussi les salariés souhaitent-ils vous rencontrer, monsieur le ministre, pour plaider leur cause, tout comme ils veulent aller au Parlement européen pour poser le problème des délocalisations qui provoquent des milliers de licenciements bousiers. Ils aimeraient également connaître le sentiment des responsables de l'industrie automobile. Enfin, ils voudraient disposer des mêmes informations que les actionnaires pour comprendre les mécanismes commerciaux du groupe.

Site du Sénat ici

500 selon les manifestants 500 selon les forces de l’ordre


CGT MOLEX le 17 novembre 2008

Villemur


500 selon les manifestants

500 selon les forces de l’ordre


Pour une fois tout le monde est d’accord sur le nombre de policiers venus encadrer les 450 salariés menacés de licenciement de BOUYER, de la PASSARELLA, de TALCO, de la POSTE, de Villeroy et Bosch de MOLEX et autres, non pas pour assurer leur sécurité, mais pour qu’ils ne puissent pas polluer l’air du premier ministre FILLON, en visite à Montauban car, d’après ce que nous avons constaté, ce « Môôssieur » ne rencontre les salariés qu’à la condition qu’ils restent à plus de 500 mètres de lui, des fois qu’on le contaminerait avec nos idées de « justice sociale ».


Pour recevoir les « gueux » que nous sommes, il laisse cette corvée à ses conseillers.


Pour sa part il a préféré nous jouer un remake du film « courage FuILLONs », et aller rencontrer, au théâtre de Montauban, toute une brochette de patrons, banquiers et autres présidents d’on ne sait trop quoi, enfin plein d’individus dont leur emploi n’est ni menacé, ni délocalisé et, d’après l’échantillon que nous avons pu voir sur l’esplanade de l’ancien collège de Montauban, qui se portent assez bien.


Du coté des salariés menacés de licenciement, c’est à du théâtre de rue que nous avons été conviés pour une adaptation de « où est passée la 7ème compagnie »… de CRS


Nous l’avons tous compris, le message est clair : les aides iront aux licencieurs et autres truands de la finance et ce sont les salariés qui paieront la note, comme toujours.


Mais aujourd’hui ça suffit !!

La donne a changé.


La crise dont on nous rebat les oreilles journellement, et que les patrons essaient d’utiliser pour amplifier les plans de restructuration et de licenciements, a parfaitement mis en évidence que ce n’est pas le travail qui est un coût, mais bien la spéculation, la rémunération du capital et les privilèges exorbitants des dirigeants.


Le président Sarkozy le reconnaît lui même en affirmant qu’il serait « intraitable » sur les abus.


Mais vu comment sont reçus les travailleurs par son gouvernement, on comprend mieux pourquoi il a fait de la lutte contre la maladie d’Alzheimer sa priorité : il doit en être atteint.

Qu’il se rassure, nous le lui rappellerons autant de fois que nous en aurons l’occasion et tout le temps qu’il faudra.


Il y en a assez que des milliers de salariés, dont les « Molex » font partie, soient jetés à la rue pendant que les gros actionnaires parasites et les PDG s’engraissent à la sueur de notre front.


Pour la CGT MOLEX, nous n’acceptons pas les solutions que nous proposent les « politiques » avec leur revitalisation, reclassement et autre contrat d’alternance, qui nous confortent dans l’idée qu’ils n’ont pas envie de s’en prendre aux causes mais qu’ils sont décidés à nous en faire supporter les conséquences.


Nous ne comprenons pas pourquoi ce serait à nous de faire des efforts pour se former à une autre vie, à d’autres emplois, alors que l’emploi nous l’avons et que l’entreprise fait des bénéfs (à signaler qu’ils sont très supérieurs à 1,2 millions d’€ ,car pour 2008 les frais de sièges ont été multipliés par deux par rapport à 2007, et sans cela le bénéfice net aurait avoisiné, voire dépassé, les 3 millions d’€, soit 7% du CA) pendant que les dirigeants gaspillent des centaines de millions de dollars pour les actionnaires.


Tout ce qui est dans l’entreprise est le fruit de notre intelligence et de notre travail.


Il est hors de question qu’on nous vole et nous continuerons à le faire savoir !


Puisque le système est pourri, c’est le système qu’il faut changer !

Pas les salariés !!


La mobilisation reste plus que jamais à l’ordre du jour.